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Je suis moi aussi reconnu handicapé, sur le plan « psychique », comme vous, et aussi un peut sur le plan mental, sur ce plan là, je ne suis pas différent de vous.  Physiquement, je suis-je suis plutôt « disgracieux », en particulier par mon visage, le reste de mon physique, je tente de l’entretenir régulièrement en exerçant des exercices avec un appareil adapté. Pour accéder à une vidéo montrant une femme très disgracieuse arrivant malgré cet handicap a faire l'amour avec un partenaire au physique normal.    

 

 ASSOHANDICAP

54 RUE BLANQUERIE

11300 LIMOUX

(chez Menager Thierry)

assohandicap@live.fr

handicap-benevolat@hotmail.fr

 

Vie affective et sexuelle (posté le 01/08/2012 à 19:27)

 

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Assohandicap

54, rue blanquerie

11300 Limoux

assohandicap@live.fr

handicap-benevolat@hotmail.fr

Vie affective et sexuelle

Des personnes en situation de handicap mental et psychique.


- Comment une personne en situation de handicap peut-elle exprimer dans une institution ses désirs de vie sexuelle et affective ? 
- Comment les professionnels peuvent-ils y répondre ?
- Comment aborder l'intimité des usagers sans être dans le voyeurisme ou dans la faute professionnelle ?
- La vie sexuelle et affective peut-elle s'éduquer ? En 2008, j’ai rencontré dans une institution, ou plutôt une clinique à Limoux, une femme légèrement handicapée psychique, elle venait faire une cure d’une semaine chaque mois. Je l’ai rencontré durant mon séjour d’un mois, il s’agissait pour moi, d’une hospitalisation libre, ce qui veut dire, que c’était moi qui l’avait demandé, pour des problèmes psychiques, car moi aussi, je suis également mais légèrement handicapé psychique. Au repas du soir, elle a été placée a à ma table, et cela durant tout son séjour. C’est elle, qui a fait le premier pas en me demandant si je voulais bien être son « fiancé », bien sur j’ai accepté, j’étais seul, et c’était en plus la première fois qu’une femme me demandait une pareil chose. Elle est arrivée le lundi, pour une semaine, jusqu’au vendredi. Le mercredi, sur autorisation de sortie émise par l’établissement, elle est sorite avec moi, nous sommes a sa demande allé à mon appartement, et, elle m’a demandé si je désirais faire l’amour, cela faisait longtemps que je n’avais pas touché une fille. Et donc d’un commun accord, nous avons fait l’amour. Puis nous sommes rentrés au centre en question.


"Vie affective et vie sexuelle des personnes handicapées : Cette personne handicapée, était libre, et dans cas totalement consentante puisque elle-même demandeuse. Elle-même, les professionnels, de son institution, à Castelnaudary, on été informés, de cette rencontre, nous nous étions mis d’accord pour nous rencontrer une nouvelle fois, avec l’accord de ces professionnels. En attendant que cette visite puisse se mettre en place, cela à duré plusieurs mois, les seuls contacts que nous avions, étaient par téléphone, tous les soirs environ à la même heure,  je l’appelais, et ses responsables me la passaient sans problèmes. Nous sommes tous les deux handicapés, sur le plan psychique, moi-même étant aussi l’égarement handicapé physiquement, j’appel cela « une disgrâce physique » qui ne me permet pas d’attirer les filles, ou les femmes, comme les autres hommes. Mais, j’ai pourtant eu des relations avec quelques femmes, dont comme je l’ai notifié dans un précédent article, deux prostitués, une d’elles m’a dépucelé a l’âge de : 27 ans. L’accompagnement des personnes handicapées, physiques ou mentales, psychiques, comme moi, plus ou moins légèrement, je connais, on pourrait presque même dire que je fais partie de ces personnes dont on parle, en l’appelant « aidants-sexuels », pour handicapées légèrement physique, mentales, ou psychiques. Ou mentales

La vie affective est: normale, pour tout homme, ou femme. « Toute relation où l'on ressent des émotions, des sentiments".
La vie sexuelle étant "l'ensemble des comportements qui visent le plaisir sexuel".
Attention à ne pas réduire la sexualité à la génitalité ou à la reproduction.
Les pratiques sexuelles, sont nombreuses, des hommes entre eux, des « gay », des femmes entre femmes, « lesbiennes ». Et bien sur, les hétéros, la seule pratique normale. Puis, il existe les pratiques à plusieurs, entre couples, l’échangisme, le libertinage, les parties à trois, en club, ou à domicile, on appel également ces soirées, des « soirées privées » entre adultes consentants et responsables.
La sexualité s'inscrit dans une construction historique et sociale. 
Force est de constater que le droit à une vie affective pour toute personne handicapée n'entraîne pas de fait une vie affective. Aucun système législatif ne peut régir une vie affective.
Il ne peut y avoir de contractualisation sur le désir d'autrui.
Si deux personnes sont considérées comme incapables de se représenter les conséquences de leur vie sexuelle, cela pose un problème éthique. Si une personne est considérée comme incapable de donner son consentement cela pose aussi un problème éthique.

."

 Il existe trois éléments, à savoir:
- La féminité
- L'homosexualité
- L'accompagnant sexuel
La société actuelle se trouve dans un contexte social de performance, compétitivité et excellence. Comment, la personne en situation de handicap peut-elle se situer par rapport à cela ?

Concernant la féminité, on observe des représentations sociales considérant la femme comme peu valorisée, peu performante. Dans le champ du handicap également. On note ainsi une dévalorisation professionnelle entraînant une faible productivité exigée lorsqu'une personne handicapée trouve un travail. On note aussi le passage d'une société de l'obligation à une société du désir

La femme n'est pas sujet du désir pour autant mais encore très souvent "objet" du désir malgré l'évolution des mentalités On lui refuse l'accès au désir comme on le refuse aux personnes handicapées pas toujours perçues comme pouvant réaliser leurs désirs

On ne naît pas handicapé, on naît avec des déficiences et on devient handicapé dans l'interaction avec un monde social excluant.
On note également une discrimination par association à l'égard des femmes :
- 43 % des parents arrêtent de travailler quand ils ont un enfant handicapé;
- 39% des parents réduisent leur temps de travail;
- Dans 80 % des cas, c'est la femme qui réduit ou abandonne son travail.
Il existe donc une association entre la femme valide et son enfant handicapé.
Les programmes européens abordent cette dimension de discrimination homme/femme.
Les conditions sociales de vie sont sources d'inégalité mais les représentations sociales confortent ces inégalités concernant les femmes, les handicapés et surtout les femmes handicapées.

L'homosexualité et le handicap :
Le milieu homosexuel refuse le handicap en privilégiant le mythe de la beauté et de l'apparence mais à l'inverse les personnes handicapées n'envisagent pas l'accessibilité des milieux homosexuels, ceci entraînant une double discrimination.

L'accompagnant sexuel :
Il existe une multitude de façons de vivre la sexualité. On note des contradictions dans les réponses des personnes testées. Pour certaines, il s'agit : 
- D'une prestation d'un service rémunéré.
- Pour d'autres un travail social pour établir un droit social.
Attention cependant à ne pas stigmatiser cette notion d'accompagnant sexuel : pourquoi ne pas former alors des accompagnants aussi pour les grands timides ?


"Vie sexuelle et handicap mental".

L'accès à la sexualité ne va pas de soi. Le droit n'est pas une garantie. Il y a une tentative d'oubli de ce cadrage social comme si on était très ouvert sur la question du sexe. On propose, voire on impose, des modèles de sexualité très exigeants. On oublie que la sexualité reste un champ de restriction et un champ de pouvoir comme s'il existait une majorité sexuelle. Il y a encore des comptes à rendre à la société qui relèvent du pouvoir. Théoriquement, les personnes handicapées devraient accéder à une vie sexuelle souvent pour la première fois, vers 15 ans. A 17 ans. En ce qui me concerne, c’était à 27 ans, avec une personne valide, mais qui a été rémunérée, car il s’agissait d’une prostituée, cela remonte à plus de 20 ans, maintenant.  Mais dans les faits, quand les personnes handicapées y ont droit, ce n'est pas avec n'importe qui mais entre personnes handicapées (illustration d'un champ d'expression limitatif).

On note aussi une confusion entre loi et interdit :
Ainsi, les relations sexuelles ont longtemps été interdites en institution, pourtant lieu de vie. Cela est pourtant inégal. Cela s'explique par le resurgissement de la peur chez les parents et les professionnels comme si les personnes handicapées ne pouvaient avoir que des relations sexuelles pulsionnelles (mais, même chez les animaux, l'acte sexuel n'est pas bestial. Quand une personne se comporte bestialement, elle se comporte juste comme un homme). 
Il fallait donc une loi pour pallier à cette loi interne. La gêne est alors apparue chez les personnes handicapées elles-mêmes car elles ont du mal à s'approprier cette absence d'interdit nouveau (manque de souplesse de l'appareil psychique).
En fonction de leurs parcours, les personnes handicapées réagissent différemment.

Ces phénomènes sont issus de l'excitation de la société accentuée par des chansons, clips, films…hyper sexués de façon explicite, qui touche également les personnes handicapées.
Le problème vient du fait qu'on a du mal à accepter qu'elles vivent dans cette dynamique. Alors on banalise ou on restreint en évoquant leur vulnérabilité qui repose en fait sur chacun et ses représentations propres. Ou bien, on évoque la dimension du non consentement. Mais l'inverse, est-ce le consentement ? N'est-il pas plus important d'amener l'autre à avoir du désir pour lui ?
Par définition, on considère la personne handicapée comme non consentante. De la à considérer, que malgré que je demande à des femmes handicapées, elles me refusent « gentiment » en prétextant qu’elles ont déjà un copain, ou qu’elles sont pressées par un rendez-vous…
Il y a ainsi des glissements qui nous autorisent à imposer des éléments de restriction aux personnes handicapées qui pourtant ont eu à faire face tout au long de leur vie au rejet ou ont su gérer la souffrance ou celle de leurs parents…donc ne sont pas si vulnérables que cela. Comme si cela nous arrangeait de le penser…
On enlève ainsi à la personne handicapée le droit à l'expérimentation, pourtant nécessaire à tout le monde ou on leur propose d'y accéder sous des formes normalisées en fonction de la perception morale de chacun et non par la loi. Mais si on leur permet d'accéder à la sexualité, c'est à toute la sexualité sans restriction afin d'amener la personne à prendre ses responsabilités. Ce n'est pas plus dangereux que pour les personnes dites valides mais pas moins.
Nous sommes donc dans des contradictions perpétuelles et nous demandons aux personnes handicapées de se débrouiller avec ça !

Lorsqu'on s'inquiète de la vie affective dans une institution, c'est une façon d'aborder la vie sexuelle. La vie affective est une forme de vie sexuelle. Nous offrons un cadre hyper moralisé en fonction de notre sexualité. C'est pour cela qu'elle est taboue. 

On est dans l'acte sexuel quand on parle de sexualité. C'est donc très intime. Ce qui nous parait être le mieux est parfois une catastrophe. L'intimité se construit, c'est un espace relationnel

Les personnes handicapées n'ont parfois pas accès à leur corps mais la sexualité se fonde aussi sur l'imaginaire.
On part souvent des représentations sociales des valides mais comment les personnes handicapées perçoivent-elles la sexualité

L’accompagnement, ne considérant pas que les personnes handicapées aient des zones érogènes qui leur permettent de construire des représentations imaginaires. Il ne faut pas confondre "toucher" et "attouchement". Pourtant la frontière est très mince, Normalement, les couples, lorsqu’ils draguent, ils s’embrassent, se caressent, passent la main dans un commun accord sur les parties intimes, sans que le partenaire s’en offusque. D’où souvent la question que l’on se pose, est-elle, (il) consentant(e).Le veut- elle, il, Il arrive souvent, qu’en se posant ce type de question, on perde une occasion, sans équivoque. La grande peur du « Malandu » surgie.

- Projection de deux petits films sur la parentalité et le handicap.


"De l'enfance à l'âge adulte, vivre pleinement sa vie affective, intime et sexuelle".

Dans le cadre d'un accompagnement à la vie affective et sexuelle des personnes handicapées
- la consultation en couple ou individuellement, peut se poser.

Elle insiste sur la nécessité, en institution, de :
- créer un réseau interne et externe: 
- de créer un partenariat avec les familles toujours impliquées dans le questionnement;
- d'impliquer TOUS les professionnels dans l'analyse de la situation (chauffeur, secrétaire, femmes de ménage…) car la vie intime remonte à la surface à différents moments;
- de s'interroger sur la philosophie des professionnels dans cet accompagnement.
Il est important d'écrire ensemble une charte ou un protocole d'accompagnement au cas par cas: faire réfléchir l'équipe sur comment on fait au quotidien en collaboration avec la personne concernée.
Dans l'idéal, au plus tôt on aborde cette question, c'est-à-dire de préférence avant la puberté, et la personne handicapée s'affirmera plus vite dans sa vie intime.

On est confronté à la diversité de la vie intime et cela demande une grande ouverture d'esprit. Il faut accepter des envies et des pratiques différentes.
.

Dans les projets personnalisés, il est important que la vie affective apparaisse.

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"L'accompagnement des personnes handicapées dans leur vie affective et sociale".

Les chambres individuelles permettent la prise en considération de l'intime La création de chambres doubles accompagne les demandes de vie de couple. Cela permet de développer la notion de "chez soi" avec les résidents. Cela passe par un accompagnement concernant la décoration, l'aménagement, le passage des personnes internes ou extérieures à l'institution en autorisant ou non des allers venus dans cet espace privé. Il est nécessaire de poser des règles, d'échanger, de discuter en équipe et avec la personne concernée.

Dès le premier entretien à l'admission, la question de la mixité et de la vie d'adulte est abordée par le directeur et l'assistante sociale, et idem pour la contraception.
Concernant le projet individuel, il a été nécessaire de construire un outil avec l'apparition de mots clés comme "affectivité", "relationnel", à traiter de façon systématique dans le projet personnalisé. Et si la personne ne souhaite pas le traiter, on le mentionne quand même afin de ne pas nier cet aspect.
La relation entre un homme et une femme ou entre deux hommes ou deux femmes est une "aventure humaine", sans schéma explicatif. Chaque situation est unique.





 

 

Commentaires

Loi du 11 février 2005 (posté le 01/08/2012 à 12:37)

 

 

 

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Handicap: assistants sexuels, le débat continue (01/12/2011)

Un rapport pose une nouvelle fois la question controversée des aidants sexuels pour les personnes handicapées en suggérant de créer un cadre officiel pour cette activité, qui existe dans d'autres pays européens.... lire la suite

 

Sexualité et handicap : un tabou à faire sauter ! (21/10/2011)

Les personnes handicapées qui vivent en établissements ont-elles droit à une sexualité ? Oui dans le fond mais comment dans la forme ? Un groupe de travail mis en place par L'ADAPT libère la parole des encadrants et des résidents sur un sujet sensible.... lire la suite

 

Suisse : conjuguer sexualité et handicap (14/10/2011)

Répondre au besoin de tendresse et à la sexualité des personnes handicapées est le délicat travail des assistants sexuels qui pratiquent légalement en Suisse depuis des années, mais leur activité suscite parfois l'incompréhension et l'indignation... lire la suite

Handicap: la polémique sur les assistants sexuels est vive (21/09/2011)

La sexualité est-elle un droit ? Oui, répondent des associations de personnes handicapées, qui réclament à nouveau depuis quelques jours la création d'un métier d'assistant sexuel. Mais pour les féministes, ce serait de la prostitution pure et simple... lire la suite

Handicap et assistants sexuels, levée de boucliers! (20/09/2011)

Des féministes et des intellectuels contre les assistants sexuels... lire la suite

 

Handicap: l'APF lance un appel pour les assistants sexuels (15/09/2011)

L'Association des paralysés de France (APF) et l'association Cho(o) se ont lancé un appel pour "l'assistance sexuelle des handicapés", déjà signé par le philosophe Pascal Bruckner, l'ancienne star du X Brigitte Lahaie ou le comédien Franç... lire la suite

Handicap- foyer: des rapports sexuels interdits mais tolérés (26/03/2011)

Les personnes handicapées ont bien du mal à avoir une vie sexuelle, surtout quand elles sont accueillies en établissements spécialisés, qui interdisent les rapports sexuels tout en les tolérant, un système "hypocrite" selon les professionnels.... lire la suite

Handicap: Bachelot opposée aux assistants sexuels (06/01/2011)

La ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, s'est déclarée 'rigoureusement opposée' au recours à des assistants sexuels pour les personnes handicapées.... lire la suite

 

Handicap et assistanat sexuel : réagissez ! (22/11/2010)

La Mairie de Paris a organisé le 26 nov. 2010 un colloque 'Handicap, Affectivité, sexualité, dignité' où a été évoqué l'assistanat sexuel en faveur des personnes handicapées. Service à la personne ou prostitution?... lire la suite

 

Maudy Piot: l'assistanat sexuel c'est de la prostitution ! (22/11/2010)

Le colloque 'Handicap, Affectivité, sexualité, dignité' qui se tiendra le 26 nov. 2010 à Paris déclenche la colère de Maudy Piot, présidente de FDFA*. Elle dénonce les tentatives de légalisation de l'assistanat sexuel en France.... lire la suite

 

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facz/eX1}8� /2065793187.pdf">Assistance sexuelle : oser passer à l’acte /in Faire Face, n° 694, février 2011
--  Contre : Handicap : "accompagnement sexuel" ou prostitution ?in Bulletin de Prostitution et société, n° 160, janvier 2008

 

Les organismes associatifs :
Pour :
--  Le CHS (Collectif Handicaps et Sexualités) a été créé le 7 mars 2008 pour échanger et construire avec les personnes handicapées concernées et les pouvoirs publics, des propositions d’actions pour une meilleure prise en compte de la vie intime, affective et sexuelle des personnes handicapées. Il est composé de l’AFM (Association Française contre les Myopathies), de l’APF (Association des Paralysés de France), de CHA (Coordination Handicap Autonomie), du GIHP (Groupement pour l’Insertion des Personnes Handicapées physiques) et d’Handicap International.
Consulter le texte fondateur de l’association.
--  L’association CH(S) OSE : pour un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap.
Elle a été créée le 5 janvier 2011 à l’initiative du Collectif Handicaps et Sexualités (CHS). Son objectif est de militer en faveur d’un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap, notamment à travers la création de services d’accompagnement sexuel.
Lire le communiqué de presse de la création de l’association, qui présente ses arguments en faveur de l’assistance sexuelle.
Consulter le site internet de l’association.


Consulter l’extrait Vie affective, sexualité et parentalité du rapport qui traite de l’assistance sexuelle.

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L’accompagnement érotique (posté le 01/08/2012 à 12:06)

 

 

https://static.onlc.eu/handi-limouxNDD/optimised/134374419124.jpg

 

L’accompagnement érotique (également appelé assistance sexuelle) des personnes en situation de handicap est un sujet controversé qui soulève des questions éthiques, idéologiques, juridiques et humaines complexes.
Ce servie est légalisé dans de nombreux pays européens. En France, des associations ou personnes concernées militent pour une mise en place réglementée de ce service. D’autres s’y sont farouchement opposées.
Cet article tente d’apporter des éléments d’information objectifs sur le sujet en abordant les points suivants :

--  Qu’est ce que le handicap ?
--  Le droit des personnes handicapées à la sexualité
--  L’accompagnement érotique
--  Les argument des opposants
--  Les arguments des défenseurs
--  D’autres pistes pour améliorer l’accès à la sexualité
--  Ressources

Qu’est ce que le handicap ?

D’après la loi française, le handicap est défini comme " toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant." (Article L114 du code l’action sociale et des familles).
Le handicap recouvre ainsi des réalités très diverses : il peut être mental, psychique, physique ou moteur.
S’intéresser à la sexualité des personnes concernées par le handicap nécessite de prendre conscience de ces situations très hétérogènes. Chacune recouvre des besoins différents et nécessite des réponses adaptées particulières.

Le droit des personnes handicapées à la sexualité

La vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap a longtemps été taboue et peu prise en compte par les politiques sanitaires et sociales.
Des textes législatifs internationaux et nationaux traitent de la nécessité de reconnaitre ce droit à la sexualité aux personnes concernées et de mettre en œuvre les moyens de leur en assurer l’accès :
--  la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies (articles 23 et 25) reconnait aux personnes handicapées le droit de se marier, d’avoir des enfants, d’avoir accès à l’information à l’éducation en matière de procréation et de planification familiale. Le texte précise que les moyens nécessaires à l’exercice de ces droits doivent être fournis.
--  en France, la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées instaure la notion de compensation des conséquences liées au handicap : "La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie." (Article 11). Si la sexualité n’est pas mentionnée de façon explicite, c’est sur cette notion de compensation que les défenseurs de l’assistance sexuelle se basent pour légitimer, d’un point de vue juridique, la mise en place de l’accompagnement sexuel dont le but est de permettre l’accès à ce droit fondamental.
A contrario, les opposants estiment qu’il n’existe pas de droit à la sexualité d’un point de vue juridique : celle-ci est une liberté relevant de la sphère privée, où l’état n’a pas à intervenir.

L’accompagnement érotique et/ou sexuel

L’accompagnement érotique et/ou sexuel consiste à proposer, dans le respect et l’écoute, des services sensuels, érotiques et/ou sexuels à des personnes en situation de handicap, afin de leur permettre de se réapproprier leur corps et d’accéder à la sexualité. Il est exercé par des professionnels rémunérés ayant reçu une formation aux aspects physiques et psychologiques des différents handicaps et qui bénéficient d’un suivi lors de l’exercice de leur activité. L’accompagnant peut prodiguer des services sous forme de massages, caresses, et, dans certains cas, aller jusqu’à l’acte sexuel, qui n’est pas une fin en soi et reste rare. Il peut également aider à la réalisation d’un acte sexuel entre deux personnes étant dans l’impossibilité, du fait de leur handicap, de l’accomplir.
Ce service est légalisé dans de nombreux pays européens (en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suisse).

En France, la mise en place de ce service soulève des questions juridiques, car il nécessiterait la modification du code pénal concernant deux aspects :
--  la prostitution et le proxénétisme (articles 225-5 à 225-12 du code pénal).
Il se heurte également à de fortes oppositions d’ordre  idéologique de la part de personnes l’assimilant à de la prostitution. Pour qu’ (il y a prostitution, il faut que cet acte soit rémunéré, si au contraire, il est fait bénévolement, sans demander la moindre rémunération, pour cela nous pouvons facilement nous baser sur la loi du 11 février 2005, qui peut dans ce cas précis, être interprétée en ce sens, et sans être justement « hors la loi ». Il existe, déjà au moins deux aidants-sexuel en France, dont un à Marseille, qui a dalleur témoigné sur cette activité. Il est marié et père de famille. Si l’on veut bien me compter, nous serions trois, dont moi-même, à Limoux, (Aude).


L’homme politique Jean-François Chaussy est le porte-parole des associations et organismes défenseurs de l’assistance sexuelle auprès du gouvernement.
Dans un rapport, il présente un plaidoyer pour la règlementation de ce service en France, et en définit le cadre : l’accompagnement sexuel serait réservé aux personnes "n’ayant pas accès à leur propre corps" et exclurait l’acte sexuel. La mise en place d’un cadre éthique et juridique est jugée indispensable pour éviter toute dérive. De même, la notion du consentement éclairé de la personne demandeuse est présentée comme fondamentale.
--  Pour aller plus loin sur les propositions en France en faveur de l’assistance sexuelle, consulter le chapitre Vie affective et sexuelle consacré au sujet (extrait du rapport sur l’amélioration de vie des personnes en situation de handicap, présenté à l’assemblée nationale par Jean François Chossy, novembre 2011).

En Suisse, l’assistance sexuelle est reconnue et réglementée depuis 2007. Elle est prodiguée par des personnes ayant eu une formation spécifique et qui exercent parallèlement une autre profession. Ce service est accessible également aux personnes handicapées mentales.
--  Pour en savoir plus sur le métier d’assistant sexuel, lire l’article Assistants sexuels : corps solidaires pour corps 

Les arguments de ceux qui sont contre

Pour ses détracteurs, ce service, en proposant des prestations "sexuelles" tarifées, s’apparente à de la prostitution, et est contraire aux principes de la dignité humaine.
Par ailleurs, ils déplorent une vision réductrice et discriminante de la vie affective et sexuelle des personnes handicapées. Selon eux, cette mesure n’est pas représentative des demandes, mais émanerait d’une minorité, principalement masculine, dans le but de satisfaire des besoins sexuels. La majorité des personnes concernées ne réclameraient pas un service sexuel, mais la possibilité de vivre une vraie relation affective et sexuelle.
Ils s’inquiètent également d’une ghettoïsation et d’un maintien dans l’assistanat des personnes handicapées, qu’ils considèrent dégradants.
Enfin, ils s’interrogent sur les risques et effets négatifs de ce service : la difficulté à apprécier le consentement de la personne concernée dans certains cas ; le choix d’un assistant sexuel à sa convenance ; la gestion délicate des liens affectifs qui pourraient se créer et les éventuels abus qui pourraient avoir lieu.

Les arguments de ceux qui sont pour

Pour ses défenseurs, l’accompagnement érotique et/ou sexuel est une réponse parmi d’autres, adaptée à certaines situations précises qui n’a pas la prétention de résoudre toutes les questions relatives à la sexualité des personnes handicapées.
Elle répond à une demande légitime de certaines personnes qui sont dans l’impossibilité, due à leur handicap, d’utiliser leur corps et de vivre leur sexualité. Cette incapacité est une cause de grande souffrance. Le droit français précise que toute personne souffrant d’un handicap a droit à la compensation de celui-ci.
Une aide humaine extérieure est dans ces cas là indispensable. Si elle est prodiguée par des professionnels formés aux spécificités du handicap et à la psychologie, avec un suivi, dans un cadre éthique et juridique précis, les dérives dont s’inquiètent les opposants devraient selon eux, être écartées.


D’autres pistes pour améliorer l’accès à la sexualité

Aujourd’hui, la question de la sexualité des personnes en situation de handicap est encore taboue et trop peu traitée. Elle nécessite d’être reconnue et défendue.
D’autres moyens pour permettre l’accès des personnes en situation de handicap à une vie affective et sexuelle épanouie sont à développer :
--  mettre en place une éducation affective et sexuelle dès le plus jeune âge adaptée aux besoins et aux formes de handicap
--  travailler à la possibilité d’avoir une vie sexuelle dans les institutions, à des aménagements pour des vies en couple
--  lutter pour une meilleure intégration des personnes handicapées dans la société, afin qu’elles aient une vie sociale comme tout un chacun, leur permettant de faire des rencontres amicales ou amoureuses.

En France :
--  Témoignage d’un assistant sexuel bénévole en France : Moi, Pascal, 50 ans, assistant sexuel,

Sur les défenseurs et les détracteurs

Des dossiers :
 Pour : Assistance sexuelle : oser passer à l’acte /in Faire Face, n° 694, février 2011
--  Contre : Handicap : "accompagnement sexuel" ou prostitution ? in Bulletin de Prostitution et société, n° 160, janvier 2008

Les organismes associatifs :
Pour :
--  Le CHS (Collectif Handicaps et Sexualités) a été créé le 7 mars 2008 pour échanger et construire avec les personnes handicapées concernées et les pouvoirs publics, des propositions d’actions pour une meilleure prise en compte de la vie intime, affective et sexuelle des personnes handicapées. Il est composé de l’AFM (Association Française contre les Myopathies), de l’APF (Association des Paralysés de France), de CHA (Coordination Handicap Autonomie), du GIHP (Groupement pour l’Insertion des Personnes Handicapées physiques) et d’Handicap International.
Consulter le texte fondateur de l’association.
--  L’association CH(S) OSE : pour un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap.
Elle a été créée le 5 janvier 2011 à l’initiative du Collectif Handicaps et Sexualités (CHS). Son objectif est de militer en faveur d’un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap, notamment à travers la création de services d’accompagnement sexuel.
Lire le communiqué de presse de la création de l’association, qui présente ses arguments en faveur de l’assistance sexuelle.
Consulter le site internet de l’association.


Consulter l’extrait Vie affective, sexualité et parentalité du rapport qui traite de l’assistance sexuelle.

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